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Le garçon qui parlait avec les mains

Un nouvel élève arrive dans la classe de Victoria. Surprise : il est espagnol ! Autre surprise : il ne parle pas car il est sourd. Enfin si, il parle, mais le langage des signes. Il s'appelle Manolo et a de très beaux yeux. Les deux enfants deviennent immédiatement complice et communiquent par un mélange de signes, de mots articulés et de gestes. Après quelques semaines, un parent d'élève de la classe annonce à la maman de Victoria qu'une pétition est en train d'être signée pour que Manolo soit envoyé dans un centre spécialisé. Selon lui, il est indispensable que les enfants bénéficient d'une éducation correcte et ne soient pas ralentis par la présence du petit handicapé... La maman de Victoria en est scandalisée tout autant que sa fille. À l'école, des clans se sont formés et il y a beaucoup de grabuge dans la cour de récré. Victoria fait ce qu'elle peut pour que son ami ne soit pas triste à cause de son handicap. Mais c'est difficile quand les gens vous regardent d'un air gêné, curieux, ou même méprisant parce que vous ne parlez pas " normalement ". C'est finalement une idée de Victoria qui va permettre à Manolo de vraiment s'intégrer dans la classe : faire un exposé sur le sujet de la surdité et le clôturer par un exercice pratique. Chaque élève va mettre des boules roses dans ses oreilles et de les garder pendant quelques heures, pour se mettre à la place de Manolo pendant un instant. Les enfants ont l'impression d'être dans un aquarium. Ils réalisent que lire les notes de la maîtresse sans entendre les explications, c'est très compliqué et très fatiguant ! Et pourtant, Manolo y arrive très bien...

Le garçon qui parlait avec les mains

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